L’art éclaire – la raison, les sens et les nations


« L’art est un instrument de connaissance, un outil de réflexion, » commente Bice Curiger, directrice artistique de la 54ème Biennale de Venise (4 juin – 27 novembre 2011). « ILLUMInations«  s’intitule l’exposition du pavillon principal des Giardini et l’Arsenale, confiée à cette conservatrice du Kunsthaus Zurich et rédactrice en chef et la revue helvétique Parkett.

Prenant comme point de départ trois oeuvres du célèbre vénitien le Tintoret (1518-1594), peintre de la Haute Renaissance, le titre de cette exposition souhaite relier le passé au présent ainsi que les nations entre elles dans le contexte mondialisé de la création actuelle.

Tintoret, La Cene, oeuvre habituellement conservée à l'église San Girogio di Maggiore (Venise)

Au total, plus de 100 artistes de 89 pays – de l’Albanie au Zimbabwe – révèlent leurs sélections d’oeuvres d’art contemporaines à l’occasion de cet événement surnommé par certains « les J.O de l’art contemporain. »

« Pour Bice Curiger, » commente Paul Ardenne dans le numéro actuel de la revue bilingue Art Press, « les artistes réunis constituent encore les membres solidaires, quoique dispersés dans l’espace-temps, d’une même ‘nation mentale’. La « lumière » vénitienne se veut donc fédératrice.

Biennale de Venise, 2011. Le duo d'artistes Allora & Calzadilla interrogent la notion d'identité nationale dans le pavillon américain de la biennale. (photo: Jori Finkel/ Los Angeles Time

En même temps les éclairages apportés par les artistes sélectionnés peuvent être aussi de caractère critique .

Le duo d’artistes Allora & Calzadilla interrogent la notion d’identité nationale dans le pavillon américain de la biennale. Jennifer Allora (née en 1974 à Philadelphie) et Guillermo Calzadilla (né en 1971 à la Havane) se sont rencontrés à Florence. Aujourd’hui iles vivent et travaille au Puerto Rico. Leur parcours, souligne un article actuel du Los Angeles Times (cf. lien ci-dessous) soulève la question : Qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui d’être un artiste américain? ou bien encore d’être choisi pour représenter les Etats-Unis dans ce contexte d’émulation artistique internationale ?


Ne serait-il pas en effet formidable si un jour on pouvait – grâce à l’art et au dialogue entre les nations – recylcer les chars de combat … en tapis de course pour les sportifs ! Les jeunes artistes nous montrent comment :

Installation/performance d'Allora & Calzadilla devant le pavillon américain de la biennale de Venise, 2011. Photo: Tascha Horowitz/Courtesy of the Indianapolis Museum of Art

Lisez un article (en anglais!) au sujet du pavillon américain de la Biennale de Venise sur le site du journal Los Angeles Times en cliquant ici. … Vous ne comprenez pas tout? Prenez rendez-vous dès aujourd’hui avec Taylor’s Art English !